Exhibition poster
Une exposition de Antoine Marchand, Etienne Bernard, Jean-Marc Ballée
Avec A Constructed World, Justin Beal, Michael Heizer, Richard Prince
Vitrine de la galerie Frédéric Giroux - 8, rue Charlot, Paris 3è, France
15 mars > 10 mai 2008
Vernissage samedi 15 mars
La vitrine de la galerie Frédéric Giroux rappelle étonnement les caractéristiques du support d’affichage urbain Decaux. Invités à concevoir un projet dans ce lieu, nous avons envisagé un group show sur le médium affiche aux dimensions standard du placard urbain à la française (120 x 180 cm).
Cette contrainte de départ imposée initie une réflexion à plusieurs entrées. Premièrement, concevoir une exposition sur un support plan implique la présentation non pas d’œuvres mais bien de leur représentation, l’exposition constituant autant un argumentaire visuel articulé par les œuvres que leur documentation. Cette dimension questionne la validité de la présence physique d’une pièce et la valeur de sa reproduction documentaire. Ce mode autorise-t-il la confrontation directe de travaux mobilisant des médiums aussi différents que l’imprimé et la « site-specificity » ? Permet-il de révéler le potentiel de communication de ces œuvres réunies sur une feuille de papier ? Consent-il leur appréhension avant tout comme des potentialités conceptuelles à mettre en perspective au-delà des contingences techniques ?
L’affiche comme support de communication est par essence un objet reproductible. Son utilisation à des fins de monstration opère un glissement de la conception classique de l’exposition comme événement inscrit dans une temporalité définie vers celle de l’objet potentiellement archivable et diffusable. Celui-ci cumule de fait les fonctions de présentation, de communication sur lui-même ou de publication (outil documentaire et de mémoire de l’exposition) et même de diffusion. Objects in the Mirror are closer than they appear # 1 devient un dispositif nomade simple (à véhiculer et à accrocher) qui au départ de la galerie Frédéric Giroux pourra se propager et exister ailleurs à loisir, dans différents lieux d’art, dans la rue, dans un bureau, chez quelqu’un, au fil de rencontres et d’opportunités, jusqu’à ce que nous en perdions partiellement ou complètement le contrôle.