Tremblements Essentiels
Dessins
14 mai-25 juin 2016
Galerie de Multiples
"Le tremblement essentiel" est une pathologie génétique du mouvement qui peut toucher les mains, la tête, les cordes vocales, voire d’autres parties du corps et qui n’a pas de cause établie (d’où le terme "essentiel"). Aucune thérapie ne stoppe ou ralentit la progression naturelle des symptômes. Avec un peu d’habitude, de nombreuses personnes apprennent à vivre avec un tremblement essentiel et trouvent une certaine habileté pour l’exécution de tâches courantes.
Philippe Apeloig typographe
Il crée des polices de caractère avec style et originalité. Il aime inventer de nouvelles formes, les penser, les tracer, il cherche
aussi à s’en libérer, dans un contexte où le fonctionnel et le lisible ne sont plus de règle. Donner forme à cette expression devient
un exercice de maillage et de texture. De ces tissages, les signes les plus simples génèrent à travers leurs infinies combinaisons
un vocabulaire graphique. Les créations personnelles de Philippe Apeloig sont d’autres formes d’écriture.
Philippe Apeloig graphiste
Dans son travail de commande, il ne fait pas seulement la promotion d’une manifestation culturelle ou d’un produit, il crée un
"événement esthétique" en écho à la communication qu’il traduit en images. L’univers graphique créé par Philippe Apeloig
depuis les années 80 est traversé de tous les champs de création : la peinture, l’architecture, la sculpture, la littérature… Mais la
danse et la musique y tiennent une place privilégiée. Son univers vibre de sons que l’on devine issus du classique, du jazz et des
musiques contemporaines. La danse moderne s’insinue partout dans son graphisme.
Philippe Apeloig dessinateur
Inspiré par le mouvement chorégraphique, Philippe Apeloig dessine régulièrement pour lui-même. Il s’affranchit alors du
fonctionnalisme et de tout sens communicatif qu’il applique à ses compositions graphiques. Ses dessins sont des exercices
libres suivant une discipline quasi quotidienne. Ils sont faits à l’encre et à l’aquarelle. Si les affiches et les autres travaux
graphiques de Philippe Apeloig nous invitent à aimer les arts de la scène, sa pratique artistique raconte une certaine fragilité
du tracé à la main en empruntant le chemin inverse de l’outil informatique. Il dessine comme si les pixels de l’écran étaient
reconstitués un à un. Le travail méthodique, répétitif et minutieux reprend la régularité de l’écriture sur des cahiers d’écolier ou
des blocs-notes dont les grilles servent de structure. Ces dessins révèlent aussi les tremblements essentiels. Les traits semblent
frissonner en dégradés monochromes. Chaque fois leur accumulation varie suivant une logique de série. Ils sont tracés de façon
rythmique jusqu’à saturation parfois, et recouvrent toujours l’intégralité de la page en laissant apparaître des halos de lumière
ou des matières, ou encore des mouvements dans l’espace. Si Philippe Apeloig est un graphiste affirmé, c’est parce qu’il est
d’abord un artiste.
Philippe Apeloig est né à Paris en 1962. Il étudie à l’École supérieure des arts appliqués Duperré et à l’École nationale supérieure des arts décoratifs (Ensad). Au début des années 80, il effectue deux stages à Amsterdam dans le studio Total Design où il s’intéresse particulièrement à la typographie. En 1985, il est engagé comme graphiste par le Musée d’Orsay où il met en œuvre l’identité visuelle conçue par Bruno Monguzzi et Jean Widmer, et il signe, entre autres, l’affiche de l’exposition ‘‘Chicago, naissance d’une métropole‘‘. En 1988, il part à Los Angeles travailler avec April Greiman, pionnière du design digital. En 1993, il est pensionnaire à Villa Médicis à Rome où il s’exerce au dessin de lettres. De ce travail, il obtient le Gold Award décerné par le Tokyo Type Director Club en 1995.
Après Los Angeles, Philippe Apeloig rentre à Paris et crée son propre studio. Durant l’année 1993, il est le directeur artistique du magazine Le Jardin des Modes . De 1992 à 1998, il enseigne la typographie à l’Ensad. En 1998, Philippe Apeloig s’installe aux États-Unis pendant cinq ans. Professeur à RISD (Rhode Island School of Design), puis au Maryland Institute College of Art de Baltimore, il est recruté Full time faculty par la Cooper Union School of Art de New York, où il occupe aussi la position de conservateur du Herb Lubalin Study Center of Design and Typography.
Nommé consultant artistique du musée du Louvre en 1997, il en devient le directeur artistique de 2003 à 2007. Philippe Apeloig a créé les logotypes des Musées de France, du Musée d’art et d’histoire du judaïsme à Paris, de l’IUAV ( Istituto Universitario di Architettura di Venezia ) à Venise, du Théâtre du Châtelet, du Louvre Abou-Dabi, de la marque Puiforcat… Il travaille avec des éditeurs : Flammarion, La Martinière, Phaidon, PUF, Robert Laffont. Affichiste de la Fête du Livre d’Aix-en-Provence depuis 1997, il signe de nombreuses autres affiches, celle de la rétrospective Yves Saint Laurent au Petit Palais à Paris en 2010. En 2011 il dessine les affiches des expositions ‘‘A Graphic Odyssey‘‘ consacrée à l’œuvre du graphiste néerlandais Wim Crouwel au Design Museum de Londres, et ‘‘Bewegte Schrift‘‘, une installation vidéo sur la typographie animée au Museum für Gestaltung de Zürich. Il est créateur de polices de caractères typographiques qui sont diffusées par la fonderie Nouvelle Noire. En 2013, il réalise le visuel du Saut Hermès au Grand Palais à Paris. La Maison Hermès lui confie également le soin d’imaginer un carré de soie célébrant le centenaire de la naissance de Roland Barthes en 2015.
Actuellement il réalise l’identité visuelle et la signalétique du Louvre Abou Dabi en collaboration avec les Ateliers Jean Nouvel.
En 2013, le musée des Arts décoratifs à Paris lui a consacré sa première importante rétrospective : 30 ans d’une carrière qu’il a mis pareillement en scène dans un livre, intitulé Typorama , publié à cette occasion. À la fin de l’année 2015, le Stedelijk Museum d’Amsterdam exposera son travail dans une nouvelle présentation ayant pour titre ‘‘Using Typ‘‘.
Philippe Apeloig est membre de l’AGI (Alliance Graphique Internationale).
En 2011 il est nommé Chevalier de l’ordre des Arts et Lettres.
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